Aissatou Tribute | Hommage

Aissatou Bah – Montréal (QC)

Hommage à notre père, Alhoussaini Bah

Aujourd’hui, nous sommes tous réunis pour célébrer la vie et le départ de notre père bien-aimé, Alhoussaini Bah.


Je suis la doyenne de la famille.
Enfant, mon père était une idole pour moi. Je n’ai pas été élevée par lui, mais je le voyais lorsqu’il venait à Labé rendre visite à ses parents.
Lorsqu’il était en Allemagne, il nous écrivait régulièrement pour nous encourager à étudier et à persévérer.

Quand il a appris que mon frère et moi étions à Abidjan, il a tout mis en œuvre pour nous faire venir au Canada.
C’est pourquoi, lorsque mon père était en perte d’autonomie et a eu besoin de moi, je n’ai pas hésité un seul instant à lui venir en aide.

Avant tout, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à tous ceux et celles qui m’ont soutenue tout au long de ce parcours éprouvant. Votre présence, vos appels, vos gestes ont été une source immense de réconfort.

Demain, dimanche 27 avril, une grande cérémonie aura lieu dans son village natal, organisée avec l’engagement de mes frères, de moi-même, et avec le soutien précieux de Diallo Amadou. Cette journée sera à l’image de ce qu’il représentait : digne, généreuse et empreinte de respect.

Je remercie mes frères de m’avoir permis de prendre un moment de repos en me remplaçant, et je leur en suis sincèrement reconnaissante.
Je tiens aussi à saluer du fond du cœur mes enfants, qui ont été présents à chaque étape.

À ma fille Daffny — merci pour ta présence indéfectible, jour et nuit. Ceux qui ont visité papa à la résidence ont sûrement remarqué l’aménagement soigné et la décoration chaleureuse que tu as réalisés pour lui. C’est aussi toi qui as géré son déménagement en mon absence, avec tant de soin et de sensibilité.

À mon fils Emmanuel — merci pour ton soutien moral constant. Tes appels, tes rappels de prendre soin de moi, de manger, de me reposer… m’ont profondément touchée. Grâce à toi, j’ai tenu bon.

Je voulais accompagner notre père avec respect, lui offrir la possibilité de vivre ses derniers instants dans la dignité, entouré d’amour.

Je pense aussi à mon conjoint Hardy, qui me disait souvent, lorsque la colère me gagnait :
« Aïssatou, c’est ton père. Tu lui dois le respect. »
Ses paroles m’ont aidée à rester fidèle à mes valeurs, même dans les moments les plus difficiles.

Aujourd’hui, je n’ai aucun regret.
J’ai fait tout ce que j’ai pu, avec les moyens et tout l’amour que j’avais.

Papa, que Dieu veille sur vous. Que votre âme repose en paix.

Aïssatou Bah

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